Histoire des écoles

1834 - 1900

UN PEU D’HISTOIRE :

Si Charlemagne était polyglotte, il était néanmoins analphabète. Il a tout de même posé les principes de l’éducation scolaire. Cette dernière était enseignée par des prêtres et l’instruction était à la fois politique, intellectuelle et religieuse.

Il faudra attendre la révolution française et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en juin 1793 (L’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens) pour voir enfin l’idée de favoriser l’enseignement. 

Ainsi, l’organisation de l’Instruction publique remonte au décret du 30 vendémiaire an II (21 octobre 1793), date à laquelle la Convention institue des écoles primaires dans toutes les Communes. Les objectifs sont alors ambitieux : « enfants reçoivent dans ces écoles la première éducation physique, morale et intellectuelle, la plus propre à développer en eux les mœurs républicaines, l’amour de la patrie et le goût du travail. 

Ils apprennent à parler, lire et écrire la langue française. On leur fait connaître les traits de la vertu qui honorent le plus les hommes libres, et particulièrement les traits de la révolution française les plus propres à élever l’âme et à les rendre dignes de la liberté et de l’égalité. Ils acquièrent quelques notions géographiques de la France. La connaissances des droits et des devoirs de l’homme et du citoyen est mise à leur portée par des exemples et par leurs propres expériences. On leur donne les premières notions des objets naturels qui les environnent et de l’action naturelle des éléments. Ils s’exercent à l’usage des nombres, du compas, du niveau, des poids et mesures, du levier, de la poulie et de la mesure du temps. On les rends souvent témoins des travaux champêtres et des ateliers. Ils y prennent part autant que leur âge le leur permet ». 

Mais les gouvernements successifs n’auront ni le temps, ni les moyens de mettre en œuvre ce projet.

La loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) et le décret du 17 mars 1808 créent l’Université nouvelle (d’État). La France est divisée en Académies. En fait, le primaire reste aux mains de l’Église, le Secondaire et le Supérieur passant sous le contrôle de l’État.
Sous la Restauration, Louis XVIII crée le Ministère de l’Instruction publique et des affaires ecclésiastiques (1824) qui deviendra plus tard le Ministère de l’Instruction publique. Préparée par le vaste mouvement des Sociétés pour l’Enseignement élémentaire (à partir de 1816) proposé par Victor COUSIN, une Loi dite Loi GUIZOT organisera le 28 juin 1833 l’Enseignement primaire dans chaque commune. 

Cette fameuse loi donne donc aux communes les moyens de satisfaire leurs obligations (loi du 29 février 1816) de pourvoir à l’Instruction primaire, aux chefs-lieux d’arrondissement une école primaire supérieure et aux chefs-lieux de départements, une école normale d’instituteurs. 

Cette loi ne prévoit pas l’obligation de la fréquentation scolaire, comprend nécessairement l’instruction morale et religieuse. 

L’école est donc toujours payante.

LES DÉBUTS DU PRIMAIRE

Le Préfet du Cher demande à la Municipalité de Vignoux-sur-Barangeon de chercher un local afin de loger un instituteur.

Le Comte Henri d’ASSAY, résidant au Château du Blosset entreprend de faire former son régisseur Pierre BOULIN, à l’école normale de Bourges. Au terme de 6 semaines, ce dernier obtient son Brevet d’enseignement, le 1er avril 1834.

Dès cette date, la municipalité de Saint Laurent est sollicitée pour participer à l’imposition extraordinaire nécessitée par la nomination de Pierre BOULIN, en qualité d’instituteur, sur la commune de Vignoux-sur-Barangeon.

Cette année-là, 9 enfants sont pris en charge financièrement (41 francs) par St Laurent pour leur scolarisation.

Mais, considérant que les enfants de Saint Laurent sont trop éloignés du lieu d’enseignement, le Conseil Municipal, dans sa session de mai 1839, demande à celui de Vignoux d’établir l’école à mi-distance des deux agglomérations, soit au Village des Moreaux, par exemple. Ce sera chose faite quelques années plus tard.

« L’unique salle de classe se situe dans un vieux bâtiment au toit couvert de chaume, aux murs de torchis, au sol de terre battue et n’est éclairée que par une petite fenêtre d’environ 40 centimètres carrés ».

La loi CARNOT de 1848 (Seconde République) instaure la fin du monopole universitaire de l’État et la liberté est donnée à l’Église de se substituer au pouvoir de l’Etat afin de « à l’éducation la puissance de la religion ».

UNE ÉCOLE À ST LAURENT

Ce n’est qu’en 1864, qu’une Mairie-école sera construite sur le communal de la Grande Croix. Elle se compose d’

  • 1 chambre à feu,
  • 1 cuisine,
  • 1 classe de 26 m2 prévue pour 30 élèves,
  • 1 salle à manger,
  • 2 cabinets,
  • 1 jardin
  • et une pièce pour la mairie (emplacement actuel).

L’inventaire effectué lors de la prise de possession des locaux fait remarquer qu’il manque : 1 Christ, 1 image de la Sainte Vierge et un buste de l’Empereur (Napoléon III).

 

1864—VICTOR-LOUIS BOULIN : 1er INSTITUTEUR NOMMÉ À SAINT LAURENT

Le premier instituteur de Saint Laurent qui prend ses fonctions le 1er novembre 1864 se nomme Victor-Louis BOULIN. Il est né à Vignoux-sur-Barangeon le 24 janvier 1842 et tiendra son poste jusqu’au 31 août 1866.
Cette année-là, 20 élèves seulement vont fréquenter l’école.
Mais l’un des plus grands obstacles à la propagation de l’enseignement dans la région est l’obligation pour les parents de payer l’instruction des enfants. Beaucoup de familles ne pouvant pas payer cette rétribution personnelle, les communes prennent alors en charge certains élèves de milieu pauvre, dits élèves gratuits.
En 1865, 34 élèves fréquentent l’école (24 garçons, dont 4 gratuits et 11 filles, dont 4 gratuites).
En 1866, 35 élèves fréquentent l’école (22 garçons, dont 6 gratuits) et 13 filles (dont 2 gratuites). 107 enfants en âge d’être scolarisés ne sont pas venus à l’école.

Le 1er octobre 1866, Pierre BOUET remplace Mr BOULIN.
En 1867, 47 élèves fréquentent l’école (34 garçons, dont 15 gratuits) et 16 filles, dont 7 gratuites. 123 enfants en âge d’être scolarisés ne sont pas venus à l’école. Pierre BOUET quitte St Laurent, le 30 novembre 1868.

La loi DURUY de 1867 fait obligation pour les communes de 500 habitants et plus, d’ouvrir une école de filles. Saint Laurent en fait partie puisque les recensements de 1866 et de 1872 dénombrent respectivement 573 et 598 habitants. Mais, faute de moyens et déjà largement endettée par la construction de la Mairie-école, du presbytère et du cimetière, la Commune n’a, de toute évidence, pu faire face à cette dépense supplémentaire.

Mission

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